LE CHATEAU DE LA HAYE SAINT HILAIRE

Haye saint hilaire doc 1 1 vers abr g pour site Château de La Haye Saint-Hilaire doc  version  abrégée  (1.61 Mo)  L'histoire, le château, les générations...

         LE CHÂTEAU

Nous accédons aujourd’hui au château par une belle allée bordée de vieux arbres. Elle nous mène à la vaste cour défendue par un portail fortifié qui a conservé ses portes charretière et piétonne et ses trois coulisses du pont-levis. Ce portail a été déplacé, il se trouvait originellement dans la direction de Fougères. On voit encore les traces de son emplacement primitif ainsi que les corbeaux qui soutenaient le pont-levis sous la belle balustrade en pierre qui clôt la cour et domine la douve, courant du château à la chapelle.

Le château actuel, pour sa plus grande partie, nous l’avons vu précédemment en évoquant Henri de La Haye Saint-Hilaire, date du début du XVIIème siècle. Son logis principal avec son toit à la Mansart qui repose sur une corniche à modillon, est percé d’une porte surmontée d’un fronton triangulaire. La bâtiment est flanqué d’une aile non saillante à la toiture très élancée. L’arrière du château baigne dans les eaux d’un petit étang.

Le châteu a été construit sur un terrain marécageux. A l’occasion de travaux d’assainissement, on a mis à jour d’énormes troncs de chêne plantés en terre de manière à consolider un terre-plein sur lequel le château a pu être construit. « Le château est construit sur pilotis », nous dit le comte de La Haye Saint-Hilaire lors de notre visite, étonné et curieux de savoir comment et avec quels moyens on a pu les planter ainsi, à la verticale !

Dans la cour, un peu seule, une jolie tour de guet, de forme ronde, est un reste de l’ancien château de La Haye construit aux XIIIème et XVème siècles. Cette tour devait être intégrée avec les portes fortifiées aux fortifications projetées par Henri de La Haye-Saint-Hilaire interdites par le roi en 1619.

Les communs, construits en grand appareil, occupent un côté de la cour. Ils ont été élevés avec les pierres du château primitif. Une tour carrée, dite Tour Henri IV, reste un pavillon d’angle assez énigmatique. On y trouve un départ de voûte et des corbeaux dont l’un s’ancre dans une fenêtre murée. S’agit-il d’un chemin de ronde, d’une terrasse, d’une galerie, d’un support de colombier en bois ? Nul ne le sait vraiment.

En face, dans un angle de la cour, s’élève la chapelle du château dédiée à la Sainte-Famille. En pierres de granite appareillées, elle est sommée d’un campanile en ardoise. La chapelle fut construite en 1686 par Anne de La Haye-Saint-Hilaire et Louise de Canabert, son épouse. Le 14 juin de cette même année, ils y fondèrent une messe basse pour tous les dimanches et 25 messes

Pour donner quelque subside à cette fondation, les châtelains dotèrent leur chapellenie de 30 livres de rente prélevées sur leur fief du Feil en Saint-Etienne-en-Coglès. Le premier chapelain, présenté par les seigneurs de La Haye, fut Julien Tizon, prêtre de Saint-Hilaire. L’évêque de Rennes, Mgr de Beaumanoir, approuva la fondation le 25 juin 1686 et chargea le recteur de Saint-Hilaire de bénir la nouvelle chapelle.

Les seigneurs de La Haye avaient délaissé leur enfeu dans l’église paroissiale pour se faire inhumer dans la chapelle de leur château, celle-ci tient toujours lieu de lieu de sépulture pour les membres de la famille depuis son édification.

Retable et enfeux.

Son charmant petit retable proviendrait de l’église Saint-Léonard de Fougères. Il comporte une très belle statue de la Vierge (fin XIVème, début XVème siècle) qui se trouve être de la même facture que les Vierges déjà rencontrées à l’église de Saint-Hilaire-des-Landes ou à la chapelle de Linières. Cette Vierge, en calcaire blanc de Caen, présente un déhanchement assez prononcé propre à l’Ecole Haute-Normande. L’Enfant-Jésus a perdu sa tête, sans doute lors d’un transport ou lorsque que la statue fut cachée sous la Révolution. L’Enfant tire la ceinture de sa mère, ceinture qui rappelle la virginité de Marie (ou la rupture du cordon ombilical). Nous remarquons également un crucifix posé sur l’autel qui a la particularité d’avoir les bras très tendus vers le haut, comme si ce crucifix était de facture protestante

suite sur PDF                                                    Lien:haye-saint-hilaire-doc-1-1.doc La donation  des archives à Fougères

                                                                                                          Exposition aux Archives municipales, les Ateliers, jusqu'en mars.

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Date de dernière mise à jour : 08/09/2024

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