Douvres, chapelle Lalique

René LALIQUE et les LYS de LA DÉLIVRANDE En 1931, à l’occasion du Centenaire de la fondation de la Congrégation Notre-Dame de Fidélité, la Supérieure Générale souhaite remplacer le Crucifix en bronze doré par un grand Crucifix translucide dont le dessin sobre et dépouillé rappelle-rait la fidélité et la simplicité de la Vierge-Marie. Lalique est alors pressenti ; il connaît l’institution de la Fidélité pour avoir confié à l’Orphelinat une petite-fille. Les travaux entrepris dans la chapelle en 1929 ont fait tomber le mur qui séparait la nef du transept, l’espace est comme irra-dié. Lorsqu’il découvre toute cette lumière qui se déverse dans le sanctuaire, il est immédiatement inspiré et il propose à la Supérieure de composer un nouveau décor à thème floral en accord avec la vie religieuse : le lys. On connaît la prédilection de Lalique pour les arbres, les fleurs, les oiseaux : il cueille la nature et la transcende. Le lys, effilé, simple et beau, lui paraît le mieux convenir à exprimer la verticalité de la vie religieuse, l’aspiration à la pureté, la confiance dans la volonté divine : n’est-ce pas la fleur de l’Annonciation ? Dès 1902, Lalique s’intéresse aux virtualités décoratives du verre à l’échelle architecturale : dans son hôtel parisien du Cours-La-Reine, il conçoit déjà des portes d’entrée en dalles de verre ornées de feuillages. En novembre 1929, Lalique dé-pose un brevet d’invention pour un vitrail à armatures métal-liques et dalles de verre modulables. Après avoir esquissé ses lys, il fait réaliser les moules de fonte à Paris et lance la fabrica-tion : au Salon d’art religieux de l’automne 1930, il présente déjà son projet pour la chapelle Notre-Dame de Fidélité... Association Art et Histoire

Douvres, chapelle Lalique