galerie de sites visités au fil des années
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Josselin-château-des-Rohan.jpg (2.63 Mo)

Collégiale N-D de Lamballe triforium
A Lamballe, sur les verrières gothiques de la collégiale Notre Dame, Olivier Debré et Geneviève Asse ont célébré la lumière dans un grand hymne cosmique, en voie d’achèvement après dix années de longue patience. Olivier Debré y a sollicité les modulations vives du jaune ; Geneviève Asse y déplie toute une gamme de bleus parcourus de légères ondulations, ciel du matin limpide et calme, ciel du soir virant au bleu nuit irisé de fragiles clartés, ciel embrumé des nuées lointaines, ciel de saphir, bleu ciel de l’été transparent et franc, immense voilure rythmée par des verticales rouges et blanches lancées vers l’infini. Et dans ce vaisseau de pierre amarré au granit, ces voiles jaunes et bleues incantent l’espace et le départ.

Douvres, chapelle Lalique
René LALIQUE et les LYS de LA DÉLIVRANDE En 1931, à l’occasion du Centenaire de la fondation de la Congrégation Notre-Dame de Fidélité, la Supérieure Générale souhaite remplacer le Crucifix en bronze doré par un grand Crucifix translucide dont le dessin sobre et dépouillé rappelle-rait la fidélité et la simplicité de la Vierge-Marie. Lalique est alors pressenti ; il connaît l’institution de la Fidélité pour avoir confié à l’Orphelinat une petite-fille. Les travaux entrepris dans la chapelle en 1929 ont fait tomber le mur qui séparait la nef du transept, l’espace est comme irra-dié. Lorsqu’il découvre toute cette lumière qui se déverse dans le sanctuaire, il est immédiatement inspiré et il propose à la Supérieure de composer un nouveau décor à thème floral en accord avec la vie religieuse : le lys. On connaît la prédilection de Lalique pour les arbres, les fleurs, les oiseaux : il cueille la nature et la transcende. Le lys, effilé, simple et beau, lui paraît le mieux convenir à exprimer la verticalité de la vie religieuse, l’aspiration à la pureté, la confiance dans la volonté divine : n’est-ce pas la fleur de l’Annonciation ? Dès 1902, Lalique s’intéresse aux virtualités décoratives du verre à l’échelle architecturale : dans son hôtel parisien du Cours-La-Reine, il conçoit déjà des portes d’entrée en dalles de verre ornées de feuillages. En novembre 1929, Lalique dé-pose un brevet d’invention pour un vitrail à armatures métal-liques et dalles de verre modulables. Après avoir esquissé ses lys, il fait réaliser les moules de fonte à Paris et lance la fabrica-tion : au Salon d’art religieux de l’automne 1930, il présente déjà son projet pour la chapelle Notre-Dame de Fidélité... Association Art et Histoire

Brocéliande, église de Tréhorenteuc , dite du Graal restaurée par l'abbé Gillard
L’ÉGLISE DU GRAAL LA COUPE D’ÉMERAUDE Dès l’entrée, une inscription énigmatique intrigue : « La porte est en dedans » et la surprise est au rendez-vous dans cette petite église ésotérique. La renommée de Tréhorenteuc doit beaucoup à la beauté du site, aux légendes qui ont éclos dans le val et au charisme de l’abbé Henri Gillard (1901-1979), nommé recteur de cette paroisse reculée en 1942 qui, au cours de ses 20 ans de présence, entreprit de lui redonner un souffle spirituel en restaurant l’église Sainte Onenne et en y introduisant le mythe christianisé de la Quête du Graal. Épris de spiritualité et de syncrétisme, le recteur voulait mettre en harmonie les mythes celtiques, la légende arthurienne et ses croyances chrétiennes : le trait d’union, c’est le Graal. Le Graal apparaît dans l’univers romanesque arthurien à la fin du XIIème siècle, chez Chrétien de Troyes auteur du Conte du Graal ; Perceval parcourt la « terre gaste » et parvient au château du Roi Pêcheur : au cours d’un banquet, il voit défiler à trois reprises une épée tachée de sang et un vase mais il n’ose pas demander ce qu’il contient et à qui il est destiné, cette négligence lui vaudra de ne pas pouvoir parachever sa quête. Le roman reste inachevé mais la recherche de l’objet magique et inaccessible devient un ressort de la littérature chevaleresque arthurienne. La Quête du Graal est proposée à la chevalerie aux mœurs rudes comme un appel au dépassement, un idéal spirituel insaisissable. Au XIIIème siècle, Robert de Boron lui donne une coloration chrétienne, le Graal est la coupe de la Cène, c’est elle qui a recueilli le sang du Christ sur la croix. (Association Art et Histoire))